Un inclassable objet de théâtre musical.

Un one-woman-opéra, où les convenances, les maniérismes culturels, les travers du show business sont passés à la question, où Mozart et Beaumarchais s'électrisent, et où il est encore temps de parler d'amour.

Le public est plongé dans les coulisses, dans les entrailles d’un spectacle sans savoir très bien lequel : est-ce celui qui se déroule sous ses yeux ? Ou les Noces de Figaro dont il voit l’envers du décor ?

Romie Estèves, mezzo‐soprano au parcours multiple, semble prendre vie au contact de Chérubin, jeune adolescent en pleine effervescence, échappé de la pièce à la manière des marionnettes chez Pasolini. Ou bien est-ce l’inverse… ? 

Au fil des scènes, elle nous chante et raconte "la folle journée", en interprétant tous les rôles, en faisant les questions et les réponses. Elle se met en 4, en 8, en 12, en kaléidoscope, pour tenter de dompter une des comédies les plus complexes du répertoire. 

Et puis, à côté de l’urgence, il y a le temps plus calme et attentif du guitariste Jérémy Peret, avec lequel elle forme un duo décalé et poétique. Il est l’orchestre à lui seul !

Mozart est présent partout, aussi bien dans la musique que dans l’approche volontiers loufoque, tendre et fantasque de l’écriture et de la mise en scène.