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HARU

Opéra

Romie Esteves - Jean Yves Ruf 

Joël Bastard / Camille Rocailleux 

Une  création La Marginaire et Chat Borgne

Une femme erre sur un tas de rebuts. Elle semble y avoir élu domicile. Elle ramasse par terre des objets qu’elle trie. Elle picore quelques phrases au hasard dans un livre, parle toute seule, parfois à elle-même, parfois à une vieille bouilloire, une radio, un câble. Elle parle, murmure, chantonne, baragouine. Cinq musiciens l’accompagnent. Ils font partie d’une réalité parallèle mais poreuse avec la vie d’Haru - car elle s’appelle Haru. Ou elle pense s’appeler Haru, sans en être sûre, tant ses souvenirs sont fragmentaires. Elle est là, sur ce tas, tirant les fils de sa mémoire, parlant-chantant pour se tenir compagnie. Il semble qu’elle œuvre à quelque chose, semble savoir ce qu’elle fait en manipulant et triant les objets, elle compose des chants, de fulgurants poèmes absurdes avec les phrases qu’elle lit ou qui la traverse. 

Traversée de temps à autre par des accès de fatigue, de désespoir, de faim, elle lutte pour ne pas s’écrouler. Elle déploie des stratégies infinies pour tenir, ne pas abandonner, retrouver pas à pas, mot après mot, les fils de son passé, le sens de sa présence, de son existence. Un nombre incalculable d’objets inanimés, amoncelés autour d’elle, comme vomis par la terre. Ils sont les seules présences. Elle dialogue avec eux, les secoue, se désespère de leur silence. Comme personne ne vibre et lui répond, elle a tendance à chanter de plus en plus pour se prouver qu’elle existe. Le chant devient une manière de tenir, de se situer, devant l’écho de son pas, de sa forme, de son chemin fragile dans les décombres. Pas à pas, à force de soliloquer et d’arpenter son tas, lui reviennent quelques images, parcellaires, entre autres celle d’un homme. 

Un jour elle découvre qu’elle est enceinte, et lui revient le prénom de cet homme, Orvald. Le temps s’accélère, elle s’active. Apparaissent quelques formes de vie, des insectes, des rats, qu’elle chasse. Elle travaille d’arrache-pied à l’œuvre qu’elle compose avec les rebuts du tas, alterne les moments d’exaltation et les moments d’épuisements. Son être se recompose en même temps que sa mémoire, en même temps que son oeuvre, et avec lui l’engendrement de l’art, de la vie, d’un monde peut-être.

DESCRIPTION

Romie ESTÈVES - Conception, Scénario Chant, Jeu
Clotilde LACROIX - Violoncelle, Viole de Gambe
Jordi Pallarés BARBERA- Percussion, Dispositif électronique
Jérémy PERET- Guitares 
Samuel BRICAULT - Flûtes
En cours de distribution - Violoncelle, Contrebasse

Joël BASTARD - Livret
Camille ROCAILLEUX - Compositeur
Nicolas CHESNEAU - Direction musicale
Jean-Yves RUF - Conception, Mise en scène
Pénélope DRIANT - Dramaturgie
Amber VANDENHOECK - Scénographie
Wim MUYLLAERT - Costumes
Dunja JOCIC - Chorégraphie
Baptiste CHOUQUET - Son
Christian DUBET- Lumière

Production : La MARGINAIRE Cie Chat Borgne
Coproductions : Théâtre de Sénart Scène Nationale *,

Opéra de Limoges*, O.A.R.A*
Partenaires : Caisse des Dépôts, Centre National de la Musique

DISTRIBUTION

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VQS-©EmileZeizig_8EZ0385_edited.jpg

DOSSIER EN

TÉLÉCHARGEMENT

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CONTACTS

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